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Vincent Bergeron, artiste visuel basé à Lyon.
Je développe une pratique hybride où le dessin traditionnel dialogue avec le traitement du signal numérique. La photographie et la vidéo, saisies dans leur matière d’octet et de pixel, deviennent le terrain de manipulation visuelles. À travers la compréhension de cette matière, l’exploitation de ce qui l’a compose et l’apport des sciences cognitives, j’explore les zones d’ambiguïté de la perception — ces seuils où l’image cesse d’être stable pour laisser émerger l’imaginaire du regardeur.
Formé au dessin académique, à la photographie analogique et à l’histoire de l’art durant mes cinq années en école d’architecture d’intérieure, j’ai élargi ma recherche en suivant un cursus en ligne à l’université de Harvard sur les capteurs numériques et les algorithmes de dématriçage. J’ai également étudié la sémiologie et le graphisme à l’Université de Montréal, ainsi que la philosophie de l’art à l’université Lyon 3. Parallèlement, je me suis formé en autodidacte aux environnements numériques et au traitement de signal, tout en approfondissant mes connaissances en sciences cognitives et perception visuelle. Domaine dans lequel je collabore avec un chercheur CNRS-ENS.
Mon travail interroge la construction de l’identité par la perception visuelle : voir, c’est être regardé. Nous nous construisons dans l’altérité. Les différences de perception du monde, façonnées par la mémoire, la culture et la physiologie, deviennent des terrains de fragmentation, de doute, d’itération et d’ouverture du possible. Pour moi, la matière numérique — ses comportements, ses accidents, ses narrations implicites — entre en résonance directe avec ces questions existentielles.
Ces dernières années, j’ai présenté mes œuvres dans des espaces indépendants – galerie Le Boskop – des festivale de cinéma – Hallucinations Collectives – et des lieux identifiés –Couvent de la Belle de Mai à Marseille –. J’ai mené des collaborations avec des musiciens expérimentaux, des développeurs/makers, des déssinateurs, des cinéaste. Plus récemment, j’ai exposé au Forum des Sciences Cognitives à l’ENS Paris, où j’ai également co-animé un cours sur les mécanismes perceptifs mobilisés dans mes créations visuelles.