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Je développe depuis plusieurs années une pratique expérimentale de l’image à travers l’art numérique où s’entrelacent glitchs perceptifs, fragments de mémoire et narrations visuelles. J’explore la construction de l’indentité par la perception visuel.
Mon travail évolue en marge des circuits traditionnels, et toujours en lien directe avec les outils contemporains – flux d’images, traitement de signal, immersion. J’interroge notre altérité par notre perception visuelle différenciée. Chaque œuvre est une tentative de rupture avec la logique de clarté, de fluidité, d’identité stable. Ce que je cherche, c’est la zone de trouble – là où l’image s’oublie elle-même, où la machine perd sa trace, ou le seuil de perception laisse l’imaginaire du regardeur combler les creux.
Formé à la fois en dessin et photographie, ainsi qu’aux environnements numériques, j’ai développé une pratique hybride mêlant vidéo, collage numérique, matière glitchée et installations immersives. À partir de captation de notre monde palpable, je travaille une esthétique de l’erreur, de l’accident technique, des flux abîmés qui deviennent mes modes d’expressions, mais sans que la sensation d’erreur transparaisse. Elle est acceptée comme élément narratif. Mon univers visuel est poétique, et souvent traversé par des figures fantomatiques ou organiques qui semblent vouloir s’extraire de l’abstraction.
Je revendique une position en tension : à la fois hors format et dialoguant avec les structures artistiques et critiques contemporaines. Mon travail peut trouver sa place dans un white cube comme dans un squat, sur un mur LED ou dans un couloir de lieu autogéré.
Ces dernières années, j’ai présenté mes œuvres dans plusieurs espaces indépendants : galerie associative (Le Boskop), festival de cinéma indépendant (Hallucination Collective), et un lieu identifié comme dans la chapel du Couvent de la Belle de Mai à Marseille. J’ai mené des collaborations avec des musiciens expérimentaux, développeurs/makers et chercheurs en sciences cognitives.
Je suis actuellement ouvert à toute forme de résidence de création ou recherche, d’exposition, de curation thématique ou commande critique, autour des mutations visuelles, de l’esthétique de la disparition et des identités fragmentés.